Perronisme de qualité pour Gérard Deltell

Le chef de la moribonde Action démocratique du Québec, Gérard Deltell, a commis un des plus beaux lapsus des dernières années en politique québécoise, mardi matin.

L'ancien journaliste de feu TQS réagissait au désastreux 2,29% des voix récoltés par son parti lors de l'élection partielle dans Bonaventure. Il s'agit d'une solide claque au visage pour le parti fondé par Mario Dumont, alors que son candidat Georges Painchaud n'a pu obtenir que 365 votes, soit 4 fois moins que les 1422 obtenus par Québec Solidaire.


Reconnaissant l'ampleur de la catastrophe électorale, le chef adéquiste a pimenté ses commentaires du savoureux perronisme suivant: «Vous me connaissez. Vous savez que je ne suis pas le genre de gars à me mettre la tête dans l'autruche.»


Voici la phrase - et la réaction - de Deltell captées par la caméra de TVA:


Antoine Robitaille, le correspondant parlementaire du Devoir à Québec, se trouve à droite de Deltell dans la vidéo. C'est lui qui ne peut retenir son fou rire.

Un bel adon, car Robitaille s'intéresse tout particulièrement aux mots qui sortent de la bouche des acteurs de la classe politique du Québec.

Depuis quelques années, il tient le blogue Mots et maux de la politique sur le site du Devoir. Le journaliste qui n'en rate pas une y relève les plus belles fautes de français prononcées par nos chers élus. Vous dire le nombre de perles qu'il a rencensées depuis le début du blogue... du bonbon!

Pour revenir au charmant Monsieur Deltell et ses perles langagières, en voici une autre qui se retrouve sur Mots et Maux:

Deltell sur l'honnêteté: «Ça fait des années, nous autres à l'ADQ, qu'on s'en va dans le mur puis, si on ne fait rien, on va y rentrer dedans pas à peu près.» (Gérard Deltell révèle le destin de l'ADQ)

En terminant, comme vous êtes là, pourquoi ne pas vous offir une de mes perles préférés en (pré) cadeau de Noël?


Ça va comme suit: en février dernier, un bloc de béton s'est détaché d'une bretelle menant au Pont Champlain et a fini sa chute sur le pare-brise d'une voiture. Le conducteur s'en est sorti avec un bon choc.


Le lendemain, le ministre des Transports, Sam Hamad, est appellé à commenter la situation. Voici ce que ce bon vieux Sam répond alors aux journalistes: «On est chanceux dans notre malchance [...] que le citoyen il n'ait pas été blessé malgré que le choc qu'il a obtenu. J'ai essayé de le rejoindre ce matin pour apporter les excuses du gouvernement pour l'accident... évidemment, c'est pas volontaire de notre part.»


Parce que des fois, c'est volontaire. Vous l'aurez lu ici. (sur Mots et maux, en fait!)