Syrie : les manifestations anti-guerre se multiplient

De nombreuses voix s‘élèvent aux États-Unis et ailleurs dans le monde pour dénoncer le principe d’une intervention militaire en Syrie. A Washington, plusieurs dizaines d’activistes ont manifesté devant les grilles de la Maison Blanche. Ils s’inquiètent notamment des conséquences humanitaires d’un éventuel conflit. “Un nombre record de Syriens est en train de traverser la frontière. Pourquoi? Car ils craignent que les Américains bombardent Damas’‘, a lancé le militant anti-guerre Brian Becker. Un rassemblement identique s’est tenu également à Times Square à New York. Les manifestants ont brandi des pancartes appelant à ne pas toucher à la Syrie, ou dénonçant les mensonges de l’administration américaine. Des manifestations également en Europe, notamment à Athènes, où plusieurs centaines de militants du Parti communiste ont marché devant l’ambassade américaine. La Grèce a condamné l’attaque chimique présumée en Syrie, mais prône une solution politique au conflit. Enfin en Turquie, un rassemblement anti-guerre s’est tenu aux abords d’une base aérienne, qui pourrait être utilisée par Washington en cas de frappes. “On ne doit pas permettre à la Turquie d’attaquer la Syrie pour protéger les intérêts américains. Ce n’est pas juste pour les milliers de civils qui seront tués en Syrie, comme ce fut le cas en Irak’‘, souligne un manifestant. Si aucune décision n’a encore été prise quant à une éventuelle action militaire en Syrie, le principe d’une guerre semble loin de faire l’unanimité dans l’opinion publique.