Guerre Israël-Hamas : à Gaza, de nouvelles frappes israéliennes font des dizaines de morts

L’armée de l’État hébreu continue de mener de nombreux raids aériens et poursuit ses "opérations" contre des complexes hospitaliers de l’enclave palestinienne.

Guerre Israël-Hamas : à Gaza, de nouvelles frappes israéliennes font des dizaines de morts dans l’enclave palestinienne (photo d’illustration prise à Khan Younes le 24 mars).

PROCHE-ORIENT - La perspective d’un cessez-le-feu semble si lointaine… La bande de Gaza est le théâtre, ce jeudi 28 mars au matin, de nouveaux raids aériens israéliens et d’affrontements féroces entre l’armée de l’État hébreu et des combattants palestiniens du Hamas. Et ce à l’heure où le gouvernement de Benjamin Netanyahu rouvre la porte à des discussions avec son allié américain sur une éventuelle opération militaire à Rafah.

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Tôt ce jeudi, le ministère de la Santé du Hamas a fait état d’au moins 66 morts dans l’enclave palestinienne au cours de la nuit, notamment dans des frappes aériennes. Un haut responsable local a aussi rapporté des combats près de la ville de Gaza et à Khan Younès, soit aux deux extrémités nord et sud de cette bande de terre. En parallèle, l’agence de presse palestinienne Wafa a dénombré des heurts dans différentes localités de la Cisjordanie occupée.

L’armée israélienne, qui accuse les combattants du Hamas de se cacher dans les hôpitaux, poursuit son opération lancée le 18 mars dernier dans le complexe hospitalier al-Chifa de Gaza-Ville, le plus grand de la bande de Gaza.

Des discussions entre Israël et États-Unis sur le cas de Rafah ?

À Khan Younès, les soldats mènent des opérations dans le secteur des hôpitaux Nasser et al-Amal, distants d’environ un kilomètre. Ce dernier « a cessé de fonctionner complètement », a indiqué plus tôt cette semaine le Croissant Rouge palestinien après l’évacuation des civils qui s’y trouvaient.

Et le pays dirigé par Benjamin Netanyahu voit encore plus loin : après Gaza-Ville et Khan Younès, Israël veut poursuivre son offensive terrestre jusque dans Rafah. Cette ville, située à la pointe sud de la bande de Gaza, est considérée comme le dernier grand bastion du Hamas, et s’y entasse 1,5 million de Palestiniens, en grande majorité déplacés par les violences ailleurs dans le territoire.

Une menace qui inquiète très fortement la communauté internationale, au point que même les États-Unis, principal allié et grand protecteur d’Israël, ont préféré s’abstenir d’un scrutin au Conseil de sécurité de l’ONU, permettant le tout premier vote d’une résolution appelant à un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Gaza. Or après qu’Israël a, en réponse, annulé l’envoi d’une délégation à Washington pour évoquer le cas de Rafah, un haut responsable américain a déclaré ce mercredi que les services de Benjamin Netanyahu avaient « fait savoir qu’ils aimeraient trouver une nouvelle date pour organiser cette réunion ».

En parallèle, le Qatar - pays médiateur avec l’Égypte et les États-Unis - a assuré cette semaine la poursuite des négociations indirectes entre Israël et le Hamas visant à arracher une trêve de plusieurs semaines dans les combats doublée d’un échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens.

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