Du poulet artificiel bientôt dans nos assiettes ?

Un goût de poulet, la même texture et un aspect similaire, du poulet artificiel pourrait un jour se retrouver dans notre assiette. L'association PETA compte offrir 1 million de dollars aux scientifiques qui parviendront à produire de la viande artificielle en quantité suffisante et commercialisable.

Il y a près de 5 ans, l'association PETA (People for the ethical treatment of animals) a lancé un défi étrange aux chercheurs et scientifiques du monde entier : réussir à fabriquer du poulet artificiel et le servir au soir du 30 juin 2012. Une prouesse qui permettra au lauréat de gagner la coquette somme d’un million de dollar. Si la tâche semble compliquée, il se pourrait que le défi soit en passe d'être relevé grâce aux techniques de clonage. En effet, les expériences scientifiques pour produire des viandes artificielles se multiplient. Seul problème : elles n’arrivent pas encore à atteindre le goût de la chair réelle.

D'après les spécialistes, la viande de culture a l'avantage d’avoir des besoins restreints en énergie et en espace pour croître. Une analyse de 2011 faite par des scientifiques à Oxford et à Amsterdam, a ainsi montré que le processus pourrait permettre d’utiliser seulement 1% de la terre et 4% de l'eau nécessaire à la viande conventionnelle. La viande in vitro serait alors une alternative plausible à la viande réelle et permettrait également d’arrêter la surexploitation des animaux pour les besoins humains. «Plus de 40 milliards de poulets, poissons, porcs et vaches sont tuées de manière horrible chaque année pour nourrir les seuls États-Unis. La viande in vitro pourrait permettre d’épargner les animaux de cette souffrance», a déclaré Ingrid Newkirk, présidente et fondatrice de PETA.


Les chercheurs pensent donc pouvoir développer une technique qui permettrait de produire suffisamment de viande et de proposer une alternative face aux demandes croissantes en protéines animales, rapporte le site GoodPlanet.info. A l’heure actuelle, ces techniques sont lentes et ne permettent pas de produire de grandes quantités. «Nous avons constaté que nous ne pouvions pas encore cultiver des cellules provenant d'embryons, seulement issues d'animaux adultes, ce n’est donc pas très efficace. Je pense qu’il nous faudra encore une dizaine d'années et nous avons besoin de fonds pour la recherche», a expliqué Bernard Roelen, professeur de science vétérinaires de l'Université d'Utrecht.