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Vous vivrez plus longtemps si vous avez un but dans la vie

Des chercheurs ont découvert que le sentiment que notre vie sert à quelque chose, qu’elle a un but, avait un impact positif sur la longévité. En fait, les personnes qui avaient trouvé un sens à leur existence avaient tendance à vivre plus longtemps.

Pour confirmer ce phénomène, Patrick Hill, professeur adjoint de psychologie à l’Université Carleton, à Ottawa, a analysé des données de l’étude Midlife in the United States (MIDUS), commandée par le National Institute on Aging.

M. Hill et Nicholas Turiano de l’University of Rochester Medical Center, à New York, ont évalué les réponses de plus de 6000 sujets à des questions mesurant des émotions positives et négatives.

Quatorze ans plus tard, les participants ayant rapporté une impression de sens et de direction à leur vie étaient plus susceptibles de vivre longtemps. En fait, ceux qui trouvaient que leur vie avait un sens avaient un risque moindre de mourir de 15%, comparativement à ceux qui disaient que leur existence n’avait pas vraiment de sens.

L’âge auquel ces gens trouvaient ce sens n’avait aucune importance. Avoir un but était même plus important sur la longévité que l’âge, le genre et le bien-être émotionnel.

Bien entendu, divers facteurs peuvent donner un sens à nos vies: la famille, le sentiment de contribuer au changement social, servir un dieu, bien faire son travail, le désir de créer une oeuvre artistique qui soit appréciée des autres… Mais pourquoi avoir un but allonge-t-il la durée de vie? Il se pourrait que ces personnes fassent simplement plus attention à leur santé. Patrick Hill croit également que le sentiment pourrait protéger contre les effets négatifs du stress.

Une étude américaine avait montré que le stress augmentait quand des individus étaient entourés de personnes provenant de groupes ethniques or raciaux différents du leur. Dans des quartiers où la diversité ethnique était importante, les résidents avaient moins tendance à faire confiance aux autres, à coopérer et avaient moins d’amis.

L’expérience menée par Patrick Hill, conjointement avec Anthony Burrow, psychologue du développement de Cornell University, à New York, s’est servie de ces données pour évaluer si avoir un but dans la vie diminuait ce stress. Avant de prendre le transport en commun au sein de divers quartiers de Chicago, une moitié d’étudiants universitaires de différentes races and ethnies devaient écrire au sujet de la direction que prenait leur vie pendant 10 minutes. L’autre moitié écrivait à propos du dernier film qu’ils avaient vu. Par la suite, en arrivant à certains arrêts, les participants devaient choisir une émotion négative, comme la peur, la solitude et la détresse.

Ceux qui avaient rédigé un texte sur le dernier film visionné déclaraient des niveaux de stress accrus quand le pourcentage de personnes d’ethnicités différentes augmentait autour d’eux. Mais les étudiants qui avaient écrit au sujet du sentiment d’avoir un but dans la vie ne rapportaient aucune hausse de stress.

Selon M. Burrow, avoir un but protégerait les gens contre le stress et ses effets dommageables, incluant un risque accru de maladies cardiaques, ce qui pourrait expliquer pourquoi ces personnes vivaient plus longtemps.