Une journée «travestie» à l'école primaire sème la pagaille

Il faut briser les stéréotypes
Il faut briser les stéréotypes

Une activité spéciale organisée à l’école primaire Félix-Leclerc, à St-Constant, a semé la zizanie cette semaine. Dans le cadre d’une journée thématique visant à «célébrer la différence», tous les élèves de l’école ont été invités à s’habiller comme le sexe opposé le temps d’une journée.

Les petits garçons en filles, les petites filles en petits garçons. Mais quand l’école a envoyé une missive aux parents pour les informer de la tenue de l’activité, certains parents ont dénoncé l’initiative. «C’est une petite minorité de parents qui n’étaient pas à l’aise avec l’activité, mais de toute évidence l’idée ne faisait pas consensus», raconte Mylène Godin, responsable des communications de la Commission scolaire des Grande-Seigneuries. L’école a donc préféré annuler la journée thématique, et il est trop tôt pour dire si une telle initiative sera présentée à nouveau dans le futur, explique Mme Godin.

Le projet, mis en place par les techniciens en éducation spécialisée et entériné par le conseil d’établissement, avait pourtant été approuvé par plusieurs personnes. La journée se voulait «joyeuse et drôle», et on en aurait profité pour animer des petits ateliers sur les différences. Comme l’activité a été annulée, l’école préfère ne pas en dire plus.

Une chose est sure, les parents n’ont pas tous trouvé l’idée aussi drôle. Dans une lettre envoyée au journal Métro, un parent de l’école s’insurge en disant notamment: « Ma mère m’a appris qu’il n’y avait pas de sexe pour laver la vaisselle ni pour changer les pneus d’une voiture. Est-ce qu’un enfant a besoin de s’assoir dans le fauteuil d’un enfant handicapé pour comprendre comment il se sent?» D’autres parents ont au contraire manifesté leur déception de voir la journée annulée.

De vives réactions

Cette histoire n’a laissé aucun parent indifférent. Le débat fait rage sur les réseaux sociaux.

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