Sables bitumineux : 12 000 barils perdus dans la forêt… et ça continue

En Alberta, des fuites émanant de l'exploitation des sables bitumineux ont été détectées au mois de mai, l’an dernier.

Selon certaines sources, elles ont probablement commencé avant cette date, mais un fait demeure: on n’a toujours pas réussi à les arrêter.

Un nouveau rapport de Global Forest Watch affirme qu'un plan d'urgence doit être mis en place pour mettre fin à ces fuites qui ont expulsé plus de 12 000 barils jusqu'à présent.

Il s'agit d'un des pires cas de pollution causée par les sables bitumineux de l'histoire d'Alberta. La crise environnementale se déroule près de Cold Lake, en Alberta, au chantier Primrose où opère le Canadian Natural Resources Ltd (CNRL).

Quatre puits sous-terrain avaient commencé à fuir au début de l'an dernier, causant un suintement des sables bitumineux mêlés à de l'eau vers le sol de la forêt.

En octobre, le gouvernement albertain ordonnait à la firme CNRL de trouver la cause de ces fuites. L'entreprise a répondu qu'il s'agissait d'un défi opérationnel et technique «facile à résoudre».

Or, au mois de janvier de cette année, le suintement des sables bitumineux vers le sol forestier se poursuivait toujours.

L'agence de réglementation sur l'énergie en Alberta mène son enquête sur l'origine des fuites.

Le rapport de Global Forest Watch pointe du doigt la méthode d'exploitation des sables bitumineux qui a été utilisée à Cold Lake. Il s'agit de la stimulation cyclique par vapeur, une méthode utilisée dans près de 80 % des chantiers de sables bitumineux en Alberta.

De la vapeur à très haute pression est poussée sous terre, créant des fissures dans les roches à partir desquelles le pétrole peut s'échapper.

Le mois dernier, une cinquième fuite a été découverte sur le site de Cold Lake, mais celle-ci a été scellée. Mais dans le cas des quatre puits, les dégâts continuent de s'accumuler…

Source : Think Progress

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