Michaëlle Jean, entre fierté et malaise

Michaëlle Jean, entre fierté et malaise

Après un suspense bien soutenu, les leaders réunis à Dakar ont fait connaitre l’issue de leur vote: c’est notre Michaëlle Jean qui est portée à la tête de l'Organisation mondiale de la Francophonie. Elle devient ainsi la première femme à accéder au poste de secrétaire générale de l’organisation.

Les réactions, évidemment, n’ont pas tardé à fuser. Les premières, emplies de fierté, sont venues des politiciens québécois et canadiens. Ces derniers ont d’ailleurs mené une solide campagne pour promouvoir la candidature de l’ex-journaliste devenue gouverneure générale du Canada. La ministre québécoise des Relations internationales, Christine Saint-Pierre, a beaucoup plaidé en sa faveur, voyant en elle une candidate moderne, qui pourrait donner un nouveau visage à la Francophonie. En temps que femme et en temps que personne issue d’une minorité ethnique, la victoire Michaëlle Jean a également fait le bonheur de militants de tous horizons.

Mais impossible d’ignorer le malaise suscité par cette nomination aux yeux de certains québécois. En entrevue avec Le Soleil, l’ex chef péquiste Bernard Landry a notamment affirmé ne pas soutenir la candidature de la québécoise d’origine haïtienne. Selon lui, son statut d’ancienne représentante de la reine enverrait une «mauvaise symbolique». Il n’est pas le seul à voir d’un mauvais œil une ancienne gouverneure générale à la tête de la Francophonie.

Michaëlle Jean entrera en fonction officiellement dès janvier 2015, pour un mandat de quatre ans, renouvelable.

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