L'imprimante 3D: nouvelle arme des terroristes?

Une imprimante 3D permettrait à une personne ou à des groupes ayant de mauvaises intentions de s'armer d'un pistolet entièrement en plastique, et ainsi de passer les contrôles à l'aéroport.

Déjà, sur des forums djihadistes, on s'emballe à l'idée de pouvoir utiliser ce genre d'arme afin de détourner un avion.

La Presse a appris que cela inquiète grandement Transport Canada et l'agence chargée de la sûreté des aéroports canadiens.

Selon un document classé «secret» et obtenu par le quotidien grâce à la Loi sur l'accès à l'information, la Direction de l'évaluation du renseignement de sûreté de Transports Canada étudie de près l'impact que pourraient avoir les armes en plastiques pour le transport aérien. De nouveaux tests de détection ont été effectués afin de trouver des moyens pour les intercepter.

Les djihadistes se réfèrent à l'information distribuée en ligne par l'organisme Defense Distributed. Cody Wilson, un étudiant de l'Université du Texas qui gère le site, a publié les instructions afin de produire une arme de poing (le «Liberator») ainsi qu'une grenade en polymère avec une imprimante 3D, des matériaux faciles d'accès et peu dispendieux.

Le pistolet de calibre 9 mm est théoriquement indétectable dans les portiques et scanneurs d'aéroports. Il est composé de 16 morceaux et ne tire qu'une seule balle. Un propriétaire d'une imprimante 3D peut en produire un au coût de 35 $.

Les plans du Liberator ont été téléchargés environ 100 000 fois déjà.