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Homme accusé d'avoir bu pour 100 000 $ de whisky rare

L’esprit de la

prohibition est bien vivant dans le foie de John Saunders.

Cet homme de la Pennsylvanie a été accusé d’avoir bu pour plus de 100 000 $ d’un whisky historique rare appartenant à son ancienne employeuse.

Comme le rapporte le Pittsburgh Tribune-Review, cet ancien gardien d’une demeure située à Scottdale, en Pennsylvanie, a été accusé d'avoir bu 52 bouteilles de whisky Old Farm Pure Rye vieux de 100 ans.

Lorsque la propriétaire de la maison, Patricia Hill, a acheté cette demeure l’année dernière, dans l’intention de la transformer en gîte touristique, elle a découvert neuf caisses de whisky cachées derrière un mur et sous les escaliers pendant les rénovations. Chaque caisse contenait environ 12 bouteilles qui, selon Mme Hill, auraient été achetées par le premier propriétaire de la maison, un industriel fortuné du nom de J. P. Brennan, en prévision des lois strictes sur l’alcool des années 1920.

«Je suppose que M. Brennan a commandé 10 caisses avant la prohibition, a-t-elle dit au journal. Des membres de sa famille m’ont dit que sa famille l’attendait chaque jour sur le pas de la porte avec un verre de whisky.»

Ce trésor aurait pu se vendre à un prix intéressant à une vente aux enchères.  La valeur historique de cette découverte lui donne un cachet précieux pour les collectionneurs d’objets du début du XXe siècle.

«Ce whisky a été distillé en 1912 et embouteillé en 1917, soit avant la prohibition. Le fait que ces bouteilles aient survécu cachées dans un mur avant d’être découvertes pendant des rénovations leur donne une certaine valeur historique», a affirmé au Tribune Joseph Hyman, spécialiste du whisky et des spiritueux rares chez Bonhams.

«Ce qui a plus de valeur pour les collectionneurs, ce sont l’histoire et la qualité de l’emballage, de la bouteille et de l’étiquette, et non le whisky à l’intérieur.»

«En excellente condition, une bouteille de cette époque peut valoir 1000 $ si le whisky est encore buvable. Mais une fois que le sceau est brisé et que la bouteille est ouverte, elle n’a plus vraiment aucune valeur.»

Toutefois, cela n'a aucune importance pour les reins de M. Saunders, qui aurait traité plusieurs litres de ce whisky avant qu’il ne quitter son poste à la maison de Mme Hill, en mars dernier.

C’est au moment de son départ que Mme Hill a découvert que l’équivalent de quatre caisses de son précieux whisky s’était magiquement évaporé des bouteilles. Soupçonnant son ancien gardien, elle l’a dénoncé au service de police.

Selon les documents de la cour, «les bouchons ont été enlevés ou des trous ont été percés pour extraire le whisky des bouteilles. Les étiquettes ont été retirées de plusieurs bouteilles et laissées dans le fond de la caisse».

Le service de police a confronté l’homme de 62 ans, qui a nié les accusations et suggéré que le whisky s’était probablement «évaporé». De plus, il a dit aux autorités qu’il n’était probablement pas buvable.

Il disait cela en connaissance de cause. Une analyse d’ADN a permis de découvrir des traces de sa salive sur trois des bouteilles vides.

M. Saunders se présentera en cour mercredi pour son audience préliminaire. Entretemps, une grande quantité de whisky précieux, d’une valeur de 102 400 $, se trouve actuellement dans le système de filtration de la Pennsylvanie, et une condamnation ne permettra jamais de récupérer ce trésor perdu à jamais.

Une traduction du Daily Buzz