Elle ne peut aller aux États-Unis à cause de sa dépression

Ellen Richardson, de Toronto, est paraplégique. Elle devait prendre un vol pour New York à partir de l'aéroport Pearson. Son idée était d'aller en croisière dans les Caraïbes pour profiter du soleil, de la mer et oublier le froid hivernal. Mais son voyage a été abruptement bloqué par un agent des services frontaliers des États-Unis.

La raison? L'an dernier, elle a été hospitalisée pour une dépression clinique. L'agent a cité l'Acte 2012 de la loi américaine sur l'immigration et la nationalité qui déni l'accès au territoire états-unien pour tout étranger ayant «un désordre mental ou de comportement qui pourrait poser une menace à la propriété, la sécurité ou le bien-être de l'étranger ou des autres».  Pourtant, cette information concernant la dépression de Mme Richardson n'aurait jamais dû se trouver entre les mains des agents douaniers, nous apprend le Toronto Star.  

L'avocat de Mme Richardson a dit au quotidien de Toronto que l'information concernant l'état de santé mentale de sa cliente devait être «strictement confidentiel». Il a déclaré avoir écrit une lettre au ministre de la Santé de l'Ontario afin d'avoir des explications concernant cette fuite.

Le ministère de la Santé a confirmé que les autorités américaines n'ont pas officiellement accès aux dossiers médicaux des résidents de l'Ontario désirant voyager aux États-Unis. 

Mme Richardson a dit avoir été en croisière à partir des États-Unis trois fois dans le passé, malgré une tentative de suicide en 2001.   Le département américain des services frontaliers a refusé tout commentaire, disant ne pas avoir le droit de discuter publiquement de cas spécifiques.