Arctique: Ottawa ouvre les hostilités avec Moscou

La politique étrangère du Canada sur l'Arctique vient de prendre un tournant plus combatif. Le premier ministre Stephen Harper a demandé à des fonctionnaires de refaire la réclamation sur la souveraineté du plancher océanique dans les territoires du nord.

Il souhaite que la soumission proposée inclue le pôle Nord géographique, ce qui n'était pas le cas dans la demande antérieure.

Ottawa veut ainsi repousser ses frontières dans l'Arctique dans une zone dont la superficie se compare aux trois provinces des Prairies.

La nouvelle proposition d'Ottawa rejoint les revendications déposées depuis longtemps par la Russie. Cette fâcheuse situation mènera probablement à des négociations entre les deux nations. Le gouvernement canadien s'attend par ailleurs à ce que le Danemark fasse sa propre demande de souveraineté sur le pôle Nord.

Ces planchers océaniques convoités cacheraient plus du quart de toutes les ressources énergétiques n'ayant pas encore été découvertes sur la Terre. Avec la fonte des glaces prévues en Arctique dans les prochaines décennies, quelques pays tentent ainsi de gagner le droit aux richesses du sous-sol en plaidant leur cause devant une commission spéciale des Nations unies.  

Selon la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, un État côtier peut sécuriser le contrôle économique exclusif du plancher océanique plus loin que la limite conventionnelle des 370 kilomètres, seulement s'il peut démontrer que sa plateforme continentale s'étant au-delà de cette zone.  

Source: The Globe and Mail