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Quand les Américains expérimentaient avec des MTS sur des Latinos et des Noirs

La semaine dernière, une commission présidentielle sur la bioéthique a confirmé une épouvantable violation des droits humains par des chercheurs soutenus par le gouvernement des États-Unis durant la période 1946-1948. L'information a été accueillie dans l'indifférence et est presque passée inaperçue dans les médias.

Alors même que le tribunal de Nuremberg jugeait des nazis pour avoir commis de tels crimes contre l'humanité, les Américains se livraient à de monstrueuses expériences sur des êtres humains.

Approuvée par le US Institute of Health et le Département d'État, une équipe de médecins dirigée par le docteur John Cutler a conduit des expériences sur au moins 5500 prisonniers et malades mentaux guatémaltèques, dont des prostituées incarcérées et leurs enfants. Près de 1300 ont été exposées à des MTS par contamination sexuelle ou par inoculations. 83 d'entre eux sont décédés d'avoir été délibérément et sans leur consentement infectés par la syphilis, la gonorrhée et le chancre mou.

Une aliénée mentale souffrant de syphilis en phase terminale a été infectée de gonorrhée en faisant couler du pus dans ses yeux. Indifférents à la souffrance de la victime, les chercheurs étaient curieux de voir l'impact d'une infection supplémentaire sur la dégradation de sa condition. Dans un autre cas, sept femmes atteintes d'épilepsie ont été injectées avec la syphilis à l'arrière du crâne pour vérifier la rapidité de propagation des MTS en fonction des méthodes d'acquisition.

La commission a conclu que le Dr Cutler et ses collaborateurs se sont livrés à des pratiques immorales contraires à toutes les règles déontologiques et à toutes les normes d'éthique médicale, présentes ou passées. Le président Obama, au nom des États-Unis, a condamné l'abomination et présenté ses excuses. Le Guatemala qualifie les expériences de crimes contre l'humanité.

Des Guatémaltèques sans défense n'ont pas été les seuls à servir de cobayes aux savants criminels au service des États-Unis. Agissant avec la même mentalité de supériorité raciale que les nazis, des médecins tortionnaires du US Institute of Health ont aussi expérimenté sur 400 fermiers noirs illettrés de Tuskegee, un des comtés les plus pauvres de l'Alabama. Pour pouvoir suivre le développement de la syphilis dont ils étaient infectés, aucun traitement n'a été fourni aux malades jusqu'à leur mort. Le même médecin tortionnaire, John Cutler (décédé en 2003), était également impliqué dans cette expérience qui s'est déroulée jusqu'en 1972 quand l'Associated Press a révélé l'affaire et provoqué son interruption.

Non seulement les Américains se sont-ils, comme des nazis, livrés à des expériences immondes sur des êtres humains sans défense, ils ont recruté certains des pires criminels allemands et japonais, leur offrant le secret et l'immunité.

À Nuremberg, seuls les scientifiques criminels nazis les moins intéressants ont été condamnés. Les Américains avaient déjà exercé une sélection. En 1946, dans une opération nommée Paperclip, Washington a donné refuge à 1000 savants nazis dont Kurt Blome, qui avait testé le gaz neurotoxique Sarin sur des Juifs à Auschwitz, Hermann Becker-Feyseng et Konrad Schaeffer qui, eux, expérimentaient à Dachau, notamment en injectant de l'eau salée dans les veines de leurs malheureuses victimes pour étudier leur mort.

En 1947, le commandant suprême américain au Japon, le général MacArthur a garanti l'immunité au général Shiro Ishii, commandant l'unité 731 de l'armée impériale, en échange des résultats des expériences cauchemardesques menées par cette unité sur des dizaines de milliers de civils et de soldats chinois, russes et coréens. Les prisonniers cobayes étaient soumis à des vivisections sans anesthésie ou étaient inoculés du virus de la peste, du typhus et du choléra. Le Japon envisageait d'utiliser ces maladies comme armes bactériologiques.

Pire, le général Shiro Ishii a été invité à venir pendant un certain temps participer à des recherches à Fort Detrick au Maryland qui abrite le centre de développement des armes biologiques de l'US Army. Rentré au Japon, Ishii s'est éteint paisiblement entouré par sa famille sans jamais avoir été inquiété pour les crimes épouvantables qu'il a commis. Les États-Unis sont les légataires de ses recherches immondes.

America can do no wrong. Mon œil!