Les malheurs d’Attawapiskat : les chefs autochtones empochent et laissent faire

Vous avez vu les reportages à la télévision qui ne montraient que des femmes et des bébés, beaucoup de bébés, à Attawapiskat, la région du tiers-monde située en Ontario. Où étaient donc les hommes? Probablement trop saouls ou trop intoxiqués pour se tenir debout. Toutes les réserves isolées comme Attawapiskat souffrent des mêmes calamités : pauvreté, inactivité, obésité morbide, alcoolisme, polytoxicomanie, inceste, consanguinité, violence sexuelle, violence faite aux femmes et impunité générale pour les agresseurs. On se saoule, on sniffe et on baise en attendant le prochain chèque du gouvernement. Souvent, les chefs de bandes sont complices. Ottawa tente de cacher la situation catastrophique en y pelletant de l'argent.

Des milliards de dollars des contribuables sont confiés, sans audit sérieux, à des chefs autochtones incompétents et/ou corrompus. Les conditions de vie sur les réserves ne font qu'empirer. Harper affirme que son gouvernement a dépensé 90 millions de dollars depuis son arrivée au pouvoir à Attawapiskat soit plus de 50,000 $ pour chaque homme, femme et enfant. Comme il ne s'est pas donné la peine de vérifier où allait l'argent, il est, en partie, responsable du désastre actuel.

C'est tout le système qui est pourri. Je le dis souvent, il faudrait abolir les réserves et la Loi sur les Indiens. Faire des autochtones des citoyens comme les autres. Un point c'est tout. Mais ça ne se fera jamais. Pourquoi? Parce que beaucoup de gens profitent du système actuel. D'abord les chefs autochtones qui se graissent comme des cochons alors que les résidents des réserves vivent souvent moins bien que des animaux confiés à la Société protectrice des animaux. Ils font chanter Ottawa. « Donne-nous de l'argent et mêle-toi pas de vérifier comment on le dépense. Sinon on va faire un ramdam comme à Oka ou on va se plaindre à l'ONU ». Dans ce puissant lobby, les chefs à plumes sont secondés par les avocats spécialisés qui font des milliards avec les autochtones. Faut-il rappeler que c'est le gouvernement du Canada qui défraie tous les honoraires et toutes les dépenses relatives à des contestations judiciaires se rapportant aux droits des Indiens?

La situation sur la réserve d'Attawapiskat est une honte nationale pour le Canada. Mais peut-on charger la situation? Jamais Ottawa n'oserait prendre en main la gestion de la réserve. Et surtout, jamais Ottawa n'oserait y lancer un programme de contrôle des naissances. Je vois déjà les accusations de génocide devant la Commission des droits de l'homme de Genève. Faire des enfants, c'est l'activité la plus payante et, de loin, la plus divertissante sur les réserves éloignées.

D'ailleurs, la population des localités autochtones éloignées se multiplie au rythme de la détresse et des malheurs des femmes et des enfants. À Attawapiskat, ils sont deux milles présentement. Dans quelques années, ils seront 4 000, 8 000, 12 000 à ne rien faire dans un endroit perdu sans possibilité d'emploi, condamnés à exister dans des conditions intolérables.

Rappelez-vous le petit village de Davis Inlet au Labrador qui vivait une situation semblable avec, en prime, un épouvantable taux de suicide des jeunes innus. En 1993, six enfants ont tenté de se suicider. En accord avec les Innus, les autorités ont décidé de fermer la place, de détruire ses taudis insalubres et reconstruire le village à neuf à Natuashish à 15 km de là.

La relocalisation a été un échec. Une enquête de la CBC en 2005 révélait que les chefs innus corrompus de Natuashish, pour se maintenir au pouvoir, approvisionnaient eux-mêmes en drogues leur communauté. Dix-huit ans plus tard, les Innus Mushuau sont encore aux prises leurs démons.

Au fait où donc était passé Charlie Angus le député NPD de la région où se trouve Attawapiskat? Il a fallu attendre que le monde entier voit, à la télévision, la condition de vie épouvantable de ses électeurs avant qu'il tente de prendre la tête de la parade pour dénoncer l'inaction du gouvernent. Ça fait un mois, Charlie, que l'état d'urgence est déclaré à Attawapiskat. J'espère que tu n'étais pas, toi aussi, à Las Vegas.