Le Québec dit aux meneurs étudiants: finies les folies, retournez à vos classes!

La population du Québec est écœurée par cette fronde de petits bourgeois égoïstes qui défend ses intérêts de classe (les frais de scolarité les plus bas en Amérique) au détriment des défavorisés de notre société.

La majorité des Québécois appuie largement les étudiants qui veulent qu’on applique la loi pour leur permettre de suivre leurs cours.

Un sondage CROP-Le Soleil-La Presse indique que deux Québécois sur trois, enragés par le spectacle de la chienlit qui souille les rues de leur ville, soutiennent la ligne dure du gouvernement Charest. Même s’il ne se fonde que sur les réponses de 800 internautes, il y a de bonnes raisons de croire que ce sondage corresponde assez fidèlement au portrait actuel de l’opinion.

Non seulement les meneurs étudiants n’ont jamais eu l’appui de l’opinion publique, mais le sondage du week-end démontre que le maigre soutien qu’ils avaient continue de s’effriter. Ils n’ont même pas l’appui des jeunes. Les 18-34 sont 62% à applaudir la fermeté de Charest. Entre la loi et l’ordre, et la racaille qui infeste quotidiennement les rues du centre-ville de Montréal, le Québec a fait son choix.

La population exige que le gouvernement ne cède rien aux agitateurs qui manipulent cette sordide affaire avec la complicité des grandes centrales syndicales et de Québec Solidaire, tandis que le PQ s’abaisse comme compagnon de route de cette meute de petits voyous vers l’abîme.

Qu’une partie de l’intelligentsia et de la colonie artistique se soit fourvoyée dans cette cause absurde ne surprend guère. Ce ne sera pas la première fois qu’elle se solidarise avec n’importe quoi, pourvu qu’on agite un chiffon rouge. À noter que seulement un infime 9% de la population estime que les enseignants doivent soutenir le boycottage actuel.

Pour l’instant, le PQ occupe toujours la première place dans les intentions de vote. Selon le sondage, il devance de quelques points le parti des Anglos-ethniques, des affairistes et de la mafia, et se trouve loin devant les Caqueux et autres Khadiristes.

La conséquence de tout cela? Le sondage CROP montre que la crise étudiante profite à Charest. Youri Rivest, le vice-président de CROP note que 72% des francophones sont mécontents du gouvernement, et que, malgré cela, 46% des sondés pensent que les libéraux vont l’emporter contre 37% pour le PQ.

Les répondants au sondage voudraient que le thème dominant de la prochaine campagne électorale soit «le ménage dans les dépenses gouvernementales.» C’est de mauvais augure pour le PQ qui ne considère pas la mise au pas des puissants syndicats de la fonction publique comme sa principale mission.

Le fait que la population soit plus favorable à la position du Parti libéral qu'à celle du Parti québécois montre à quel point Pauline Marois et ses troupes se sont leurrés dans cette histoire. Mais, là encore, faut-il s’en surprendre? Un parti social-démocrate, de plus en plus inféodé aux syndicats, pouvait-il faire autrement?

C’est de toute évidence trop espérer de la part de Pauline Marois et du PQ qu’ils sifflent la fin de la récréation et demandent aux étudiants factieux de mettre fin au désordre qui, faut-il le répéter, cause de graves préjudices à l’image, à la réputation et à l’économie du Québec.

Madame Marois aurait d’autant plus intérêt de changer de cap que les sondages indiquent que trois partisans de la CAQ (qui soutient le gouvernement) sur quatre déclarent qu’ils pourraient se raviser et que le PQ représente le second choix de 43% d’entre eux.