Il est temps de casser les casseurs. Où donc est Harper?

Quatorze fois au cours des quinze dernières années, des hooligans malpropres, se sont livrés à des actes de vandalisme, sans raison autre que le plaisir de détruire. Le prétexte est de manifester contre la brutalité policière. On vise, bien sûr, plutôt à la provoquer. De nombreux citoyens qui observent les saccages annuels de la horde de barbares masqués souhaitent sans doute dans leur for intérieur que ces ti-culs reçoivent des forces de l'ordre une brutale correction. Mais la charte de Trudeau protège les casseurs comme elle privilégie les droits des criminels sur les droits des victimes. Voilà ce que PET et son parti libéral nous ont laissé en héritage. Combien d'années encore va-t-on laisser ces crapoteux et les intellectuels dévalués de l'UQAM qui les encouragent et les inspirent s'adonner à leur cirque annuel?

N'a-t-on pas au pouvoir à Ottawa un gouvernement qui fait de la loi et de l'ordre sa devise favorite? Il est temps, n'en déplaise à Julius Gray, que le Canada ait sa loi anticasseurs. Après les émeutes de Toronto et de Vancouver, c'est électoralement très avantageux pour les Conservateurs. Ça serait en tout cas une excellente façon pour eux de redorer leur blason au Québec. Ça mettrait le PQ, dans la position inconfortable de devoir se prononcer sur un tel projet de loi qui aurait, à ne pas en douter, un soutien populaire massif.

Harper et les conservateurs pourraient s'inspirer de la loi française « sur les violences en bande » adoptée en mars 2010 par l'Assemblée nationale. La France avait déjà eu une loi anticasseurs dans les années 70 qui avait par la suite été abrogée au début des années 80.

La loi française vise à « renforcer la lutte contre les violences de groupes et la protection des personnes chargées d'une mission de service public. » Distincte des lois préexistantes ciblant les associations de malfaiteurs et les bandes criminelles organisées, elle criminalise la participation à une « bande violente ».

La loi française stipule que :

« Le fait pour une personne de participer sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. »

La France connaît encore plus souvent que nous ce type de violence de la part d'individus chez qui l'extrémisme politique associé au nihilisme déclenche un besoin addictif de violence physique. Une déviance caractéristique des jeunes hommes entre 15 et 25 ans qui, on le sait, ont de nombreux comportements semblables à ceux des grands singes anthropomorphes.

Bien évidemment la gauche française s'est opposée à la nouvelle loi. Tout le bataclan habituel de collectifs, de coalitions, de regroupements et d'organisations populo populaire, associés aux syndicats sont montés aux barricades. Sans succès. On assisterait ici à la même mobilisation.

Comme la nouvelle loi française, il faudrait absolument que notre loi anticasseur contienne une disposition faisant une circonstance aggravante du fait de dissimuler sa physionomie afin d'éviter d'être identifié dans une manifestation violente. Comme la vieille loi anticasseurs française d'il y a 40 ans, notre nouvelle loi devrait prévoir des peines plus sévères pour les organisateurs de ces manifestations et de les rendre civilement responsables de dégâts causés.

On a déjà des lois spécifiques pour lutter contre le crime organisé, il faut maintenant créer un délit spécifique pour les infractions commises en groupe lors de manifestations. Je vois déjà les avocats spécialisés qui imaginent le pactole qu'ils vont tirer des contestations juridiques et constitutionnelles entourant l'adoption d'une telle loi au Canada.